Depuis sa création, la région Hauts-de-France affiche une aide sociale financière pour les lycéens qui le demandent. Dans les faits, pour que cette aide soit sollicitée, il faut d’abord que le fonds d’aide social de l’État soit épuisé au sein de l’établissement. Ensuite, il faut que les parents et les lycéens en fassent la demande auprès du chef d’établissement.
La procédure est lourde et dans les faits, très peu d’élèves font cette demande. Pourtant, les fonds sociaux d’état ont fortement baissé dans les établissements depuis plusieurs années et certains établissements préfèrent souvent avoir des critères plus restrictifs en termes de politique sociale.
Sans une amélioration de la procédure de demande, ce dispositif d’aide régional est un affichage à faible coût. La FSU a interpellé à plusieurs reprises le président de région et la vice-présidente de région en charge des lycées pour que soit revue la procédure.
Dans les établissements, les personnels doivent être attentifs à l’utilisation des fonds sociaux et demander chaque année, un bilan de l’utilisation de ceux-ci. Les critères peuvent être revus pour que davantage d’élèves puissent en bénéficier ou obtenir des aides plus importantes lors du budget en novembre ou lors du compte financier en mars avril. Rappelons qu’en région Hauts-de-France, le taux de pauvreté est de 18%, le plus important de la France hexagonale et que 10% de sa population est dans le « halo de pauvreté », juste au-dessus de ce seuil de pauvreté. Les conditions matérielles des lycéens au quotidien influent fortement sur leur capacité à apprendre et à se projeter dans la réussite de leurs études.

Fonds d’aide aux restaurations scolaires :
Depuis la crise du covid, la région a mis en place un autre dispositif pour aider directement les lycées pour faire face à des dépenses imprévues. En 2022, ce fonds a été abondé de 300 000 euros mais seulement 100 000 euros ont été utilisés. La région a provisionné 400 000 euros pour l’année 2023. Ce fonds est une nécessité pour des restaurations scolaires qui ont des fréquentations très fluctuantes selon l’avancée de la pandémie de covid dans l’établissement. Dans certains cas, les pertes en denrées peuvent être importantes et sans ce fonds, la qualité des repas pourrait être altéré pour compenser les pertes financières.

Aides accordées aux lycées et EREA de la région Hauts-de-France qui en ont fait la demande :